“Elle leur dit: Ne m’appelez pas Naomi; appelez-moi Mara, car le Tout-Puissant m’a remplie d’amertume. J’étais dans l’abondance à mon départ, et l’Éternel me ramène les mains vides. Pourquoi m’appelleriez-vous Naomi, après que l’Éternel s’est prononcé contre moi, et que le Tout-Puissant m’a affligée? Ainsi revinrent du pays de Moab Naomi et sa belle-fille, Ruth la Moabite. Elles arrivèrent à Bethléhem au commencement de la moisson des orges.”
Ruth 1:20-22 (LSG)
Naomi a tout perdu: son mari, ses deux fils, et en cours de route, sa dignité. Tout au long du premier chapitre, elle reconnaît même au verset 20 qu’elle a aussi perdu sa joie de vivre. L’amertume est devenue sa normalité à cause de ces différents événements dans sa vie.
Les seules personnes qui lui restaient étaient ses deux belles filles. Mais, son cœur brisé, son traumatisme et sa logique l’ont tous poussée à se préparer à ce dont elle avait déjà l’habitude: perdre à nouveau. Du coup, elle les exhorte à retourner chez leurs parents.
Naomi fit de son traumatise son identité.
Elle a permis aux fruits de son traumatisme de faire partie d’elle. Elle a également laissé ses circonstances conditionner la façon dont elle voyait la vie par la suite. J’imagine que son état d’esprit porte à croire qu’elle se disait en elle-même: « J’ai perdu une fois, deux fois, comment ne vais-je pas perdre à nouveau cette fois-ci ? »
Je me souviens quand ma façon de réfléchir était semblable à celle de Naomi (ce qui peut m’arriver parfois encore).
Quand je laisse l’anxiété faire partie de moi. Quand les doutes et la peur deviennent mon quotidien.
J’ai échoué une fois, deux fois, comment n’échouerais-je pas à nouveau ?
Et pourtant, Ruth a changé le récit de Naomi et est devenue en quelque sorte une entité constante dans sa vie.
En acceptant de vivre pour Jésus, l’Esprit Saint est devenu mon entité constante tout au long de mes échecs et de ma crise d’identité, c’est lui qui m’a exhorté à réaliser que mon identité ne se trouve pas dans ce que j’ai vécu, mais en Celui qui m’a créée.
Mes expériences me permettent de réfléchir mais ne me définissent en aucune façon.
Je trouve ma valeur et mon but en Dieu à travers la vie de Jésus-Christ.
Rien en moi ne crie « l’échec » parce que celui qui a créé les cieux et la terre m’appelle très bon, créée à son image, béni(e), fécond(e), capable de régner et produire.
Dieu a placé mon identité dans ce qui ne peut pas m’être enlevé. Dieu a placé mon identité en Lui, pas mon traumatisme, pas mes circonstances, pas mes problèmes, pas mes lacunes.
Les crise identitaires nous poussent à changer le récit de Dieu au cours de nos vies. Ce n’est pas ce que Dieu veut pour nous. Notre identité est placée en lui et devrait le rester.
Ma prière est que la voix du Saint-Esprit dans ma vie soit aussi constante, forte et persistante que la voix de Ruth dans la vie de Naomi. Je veux pouvoir entendre le Saint-Esprit me rappeler que ce que Dieu a prévu est ce qui compte. Que je ne perdrai pas mon identité à cause de ce que j’ai vécu ou ce que je traverserai.
Je suis autorisé(e) à ressentir mes sentiments mais je ne laisserai pas mes sentiments dicter mes actions ou me définir.
En Dieu seul je trouve ma raison et mon but.
Au nom de Jésus, je prie, amen.
Vous êtes nés pour briller,
– A-J.M